L'Église paroissiale de Saint-Conogan (anciennement Saint Cognogan) a fêté ses 500 ans en mai 2008. Située dans le bourg, d’importants travaux de rénovation ont été réalisés en 2005 et 2006.
Jadis tréviale, aujourd’hui paroissiale, elle est sous le vocable de Saint Conogan. C’est un édifice du XVIe siècle, en grand et moyen appareils, de forme rectangulaire, avec deux bas-côtés prolongés jusqu’au fond du chœur.
Historique : 2 fenêtres du bas coté sud datant du 15ème siècle. Edifice construit au 1er quart du 16ème siècle (vers 1508,1522). Sacristie du 18ème siècle (inventaire général conseil régional de Bretagne. Protection Monument Historique : 1925. En 1912 classée Monument Historique partiellement.
Sur l'un des piliers se trouve une inscription gothique en relief : …. rectur de Guisguri fit fair ceste eglise l'an M. Vcc VIII.
La grande fenêtre du sanctuaire mérite une mention spéciale. Elle est partagée par trois meneaux en quatre panneaux, et chaque panneau, de trois tableaux chacun, représentant les principales scènes de la Passion, depuis le lavement des pieds jusqu'à la mise au tombeau. A plusieurs personnages de ces tableaux il manquait soit la tête, soit quelque membre. La verrière a été confiée à M. Hucher, du Mans, bien connu dans notre diocèse. Habile peintre verrier, il excelle dans la restauration des vieux vitraux : il l'a prouvé à Lanvénégen. Les teintes neuves se fondent tellement bien avec les anciennes ; les retouches sont si bien dans le sentiment ancien, que vus à distance, on ne peut plus distinguer les morceaux neufs des vieux. Ainsi a été assurée l'existence de ces débris, témoins du passé, et si précieux pour l'histoire de l'art en France. Le tympan de la fenêtre a été entièrement refait. Il se compose de dix lobes, les quatre principaux qui forment un coeur parfait sont peuplés d'anges portant les instruments de la Passion. Les six autres, à droite et à gauche ou au-dessous, sont ornés de branches de grenadier avec feuilles, fleurs ou fruits. Sur ces branches on a eu l'heureuse idée de dessiner les armoiries des principaux seigneurs de Lanvénégen au commencement du 16ème siècle, et contemporains de l'exécution du vitrail.
Au sommet de la fenêtre, le soufflet contient les armes mi-partie du Chastel et du Chastelier, en mémoire de François du Chastel, seigneur supérieur de Guiscriff et de Lanvénégen par son mariage, en 1522, avec Claudine du Chastelier, dame de Gournoise. Ces armes sont : Fascé d'or et de gueules de 6 pièces, qui est du Chastel ; et d'or à 9 quintefeuilles de gueules posées 3, 3, 3, qui est du Chastelier, seigneur de Gournoise.
A droite des lobes formant cœur, les armes de Guéguen, seigneur de Saint-Quijeau : d'or à l'arbre de sinople, le tronc chargé d'un sanglier passant de sable ; au-dessous, celles de la Teste, seigneur de Lescrann : de gueules au cygne d'argent tenant en son bec une croix dentelée de même ; à gauche, les armes de Kervenozaël, seigneur de Rozengat etc. : d'argent à 5 fusées rangées en fasce et accolées de gueules, surmontées de 4 molettes de même ; au-dessous, celles du seigneur de Lanzonnet : d'azur au cor d'argent accompagné en chef d'un fer de lance de même, la pointe en haut ; dans un à-jour formé par les 4 lobes mentionnés en premier lieu, se trouvent les armes des Saint-Pezran qui ont succédé aux Kervénozaël, comme seigneurs de Rozengat : de sable à la croix pattée d'argent. Grâce à cette importante restauration, cette verrière est devenue, sans contredit, l'une des plus remarquables du diocèse. Un peintre verrier, l'ayant examinée en 1891, n'a pas hésité à dire qu'il l'estimait vingt mille francs.
Elle date de la 1ère moitié du 16ème siècle et est Classée Monument Historique depuis 1932.
Elle se situe au village de Sainl-Urlo (Gurloès), vers le nord.
Une fontaine de dévotion se trouve à ses côtés : on y vient en pélerinage pour les rhumatismes.
La chapelle, en belles pierres taillées, a la forme d'une croix latine et mesure 23 mètres sur 5 environ.
Les portes et les fenêtres sont à ogive ; la tour, élevée sur le portail occidental, est surmontée d'une flèche qui ressemble à celle du bourg. On y voit quelques fragments de vitraux et une tribune de 1712.
Le pardon de Saint-Urlo est un pardon qui se déroule à la chapelle Saint-Urlo, le dernier dimanche de juillet. Un incident significatif de l'état d'esprit de la population paysanne pendant la Révolte des Bonnets Rouges se produit au cours du pardon de Saint-Urlo. Il est connu par la liste des personnes exclues de l'amnistie royale, liste publiée en février 1676 (voir Liste des exceptés de l'amnistie de 1676 en Bretagne), qui comprend pour Lanvénégen le nom d'Allain Maillard, et par un "Mémoire ecclésiastique au sujet d'actes séditieux imputés à Allain Maillard, prêtre de Lanvénégen", conservé aux archives départementales du Finistère (série B, cour de Carhaix). Ce prêtre fut acquitté par la cour royale de Quimperlé, puis, à la requête du procureur du roi, rejugé au Parlement de Bretagne, alors exilé à Vannes, qui le condamna aux galères. Réunis à l'occasion de la fête religieuse, les habitants sont interpellés par Allain Maillard qui brandit un papier dont il crie à qui veut l'entendre qu'il est tombé de la poche d'un sergent (dans le sens d'huissier), présent dans la foule et que ce document est la gabelle que le pouvoir royal veut imposer en Bretagne; les paysans se précipitent alors sur le sergent qui est roué de coups. La "loge" du nommé Cosvart est pillée, ainsi que le rapporte Ollivier Dollou, serviteur dans ce cabaret :
« Le témoin, s'étant rendu dans la chapelle de Saint Urlou pour y entendre la messe, y entendit celle dudit Maillard et icelle finie se retira incontinent dans sa loge en laquelle les Cosvart et femme avaient fait mettre leur vin et cidre pour en tirer et donner à leurs autres serviteurs, suivant l'ordre d'iceux Cosvart et femme, et de laquelle il ne bougea, jusques à ce que incontinent et fort peu de temps aorès que la grande messe fut finie en ladite chapelle, qu'une grande quantité et multitude de personnes s'étant soulevées et assemblées fondirent d'un coup sur le cabaret des Cosvart et femme dans la loge où étaient leur vin, cidre, et le témoin, ce qui lui donna telle appréhension et terreur qu'il en sortit le plus promptement qu'il put et se retira pour se garantir la vie et qu'il abandonna le tout aussi bien que la femme d'icelui Cosvart et les autres serviteurs, et que lorsque ce désordre et vacarme commença, qu'il n'avait vendu plus de seize à vingt pots de vin et qu'ils y laissèrent comme il a dit le surplus dudit vin et toutes les autres denrées et meubles des Cosvart et femme, et se rendit en compagnie de l'une des servantes dudit Cosvart, nommée Gabrielle, sans qu'il sache son nom, en la demeurance dudit Cosvart audit bourg de Lanvénégen où ils arrivèrent environ vers une heure ou deux après-midi et fort peu après y arriva aussi la femme d'icellui Cosvart.
Le dimanche 11 août, Allain Maillard aurait distribué à des habitants des paroisses voisines de Meslan et Berné des copies de ce document.
Pour info :
La Révolte du papier timbré est une révolte antifiscale d’Ancien Régime, qui s’est produite dans l’ouest de la France, sous le règne de Louis XIV (d’avril à septembre 1675). La révolte eut plus d’ampleur en Basse-Bretagne, notamment en prenant un tour antiseigneurial sous le nom spécifique de révolte des Bonnets rouges. Elle est déclenchée par une hausse des taxes, dont celle sur le papier timbré, nécessaire pour les actes authentiques.Elle est appelée révolte des Bonnets rouges pour sa partie bretonne, car certains insurgés portaient des bonnets bleus ou rouges selon la région, et également « révolte des Torreben » (« casse-lui la tête1,2,3 »), un cri de guerre qui sert également de signature dans un des codes paysans.
La chapelle a été construite au 16ème siècle, de façon rectangulaire.
Elle est inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel.
A ses côtés se trouve une croix contemporaine portant la date 1823 (restauration ou mission).
Tous les ans, en avril on peut assister au pardon de St Georges.
Elle a été construite au 3ème quart du 17ème siècle ; la cloche est datée de 1655.
La porte de la sacristie portait l’inscription : du règne de Jean Drouallen fabric fut faic … les portes de ceans l’an 1665.
La chapelle est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 10 février 1948 et à l'inventaire général du patrimoine culturel.
Elle a été endommagée en 1948 suite à un incendie.
Plan en forme de croix latine. Nef, transept et chœur à vaisseau unique de même hauteur. Mur pignon occidental épais surmonté d'un clocher accessible par le rampant Nord.
La toiture et la statuaire ont entièrement disparu. Le mobilier est constitué de deux autels en granite.
À proximité de la chapelle se trouvent une fontaine et un lavoir.
Le pardon de la Trinité est célébré tous les ans au mois de juin
La chapelle de Saint-Melaine (ou Saint Melen) a été bâtie au 17ème siècle.
Elle a été offerte par Mme Caillerec à l’association Diocésaine de Vannes, ainsi que le placître à condition expresse que l’immeuble continue à servir à perpétuité de chapelle dans la commune. Elle héritera de ce bien de son époux Mathurin Jean Caillerec, leur fils unique étant mort à la guerre.
L'immeuble est situé aux dépendances du village de Ninez. Le comité de Saint Melaine a continué la restauration et l’entretien de la chapelle au fil des années.
Tous les ans, le pardon a lieu en juillet.